L'UNION DES SOCIETES DE TIR DE FRANCE

 

 

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A l’origine, l’arme n’est qu’un outil, un instrument dont l’homme s’est doté. Il est un prédateur naturel des autres espèces. Son intelligence lui a permis de créer des objets et pour faciliter sa chasse, d’en user à l’encontre des animaux dont il se nourri.

Très vite, sans doute, il se rend compte que cet outil peut lui apporter avantage également sur ses congénères lors de rivalités ou luttes d’influence. L’arme de pouvoir et de conquête a vraisemblablement du voir le jour à ce moment.

Mais bien chasser ou bien guerroyer ne vont pas sans une sérieuse maîtrise de son arme. Vouloir montrer son habileté, sa force ou son adresse en dehors de ces moments rudes, pour le plaisir, le jeu où pour faire montre de supériorité s’est naturellement développé.

Les armes de trait et surtout l’arc étaient prisés chez les anciens. Bons nombre de textes sacrés ou profanes nous ont rapportés les noms et les faits des plus habiles tireurs.

 

Plus près de nous, à l’époque de la chevalerie, lors de tournois où se mesuraient les seigneurs féodaux, on trouvait des épreuves d’un caractère plus modeste qui permettaient aux hommes d’armes obscurs de faire preuve de leur adresse en disputant des prix de tir à l’arc et plus tard à l’arbalète.

Parallèlement, des milices locales, communales, s’entraînent au tir. Elles recherchent courage et cohésion pour défendre leurs familles et leurs biens contre les agressions dont ils pouvaient être l’objet : Grandes compagnies, brigands, voire troupes royales dont les moments de paix étaient quelquefois employés en pillages et rapines.

Le désastre de Crécy et les piètres débuts du royaume dans la guerre de cent ans ne sont peut être pas étrangers à la promulgation par Charles V, en 1367, d’une ordonnance qui stipule :

« Soit enjoint et commandé de par Nous, à tous archiers et arbalestriers demourans en nos bonnes villes, qu’ils se mettent en estat, et que par les gouverneurs en chacunes d’icelles villes, soit sceu quel nombre d’archiers et d’arbalestriers y a, et combien on en pourroit avoir, si besoin estoit, et de, ce facent registre en chacune ville, et surtout Nous certifient au plustost qu’ils pourront : et avecques ce, enjoignent et induisent toutes jeunes gens, à exerciter, continuer et apprendre le faict et la manière de traire (tirer) ».

en 1369, Charles V renforce l’ordonnance précédente :

« Voulons et ordenons que nosdiz subgez prennent, et entendent à prendre leurs jeux et esbatements, à eulz exercer et habiliter au fait du trait d’arc ou d’arbalestres, ès biaux lieux et places convenables à ce, ès villes terrouirs ; et facent leurs dons aux mieulx traiants, et leurs festes joies pour ce, si comme bon vous semblera ».

 

Les arbalétriers s’érigent, suivant la coutume religieuse, en confréries. Ils jouissent de grands privilèges en rapport avec les services qu’ils rendent en prenant part à la défense des villes. Avant de devenir plus tard des compagnies de plaisir, les Serments étaient de véritables troupes d’élites bien exercées et propres à faire un service actif et utile. En 1411, les archers suivent leur exemple et s’assemblent aussi en confréries, appelées aussi Serment en référence au serment que prêtent les membres, de respecter les statuts de l’association. Comme les arbalétriers, ils peuvent à la demande du Roi être utilisés à des fins militaires et possèdent les mêmes avantages : subventions municipales, faveurs royales, privilèges divers. Ces mesures hâtèrent leur accroissement et bientôt toutes les villes de France possédèrent leur Serment. Les notables et la bourgeoisie tinrent honneur à faire partie de ces compagnies. Ces fonctions utiles et glorieuses étaient revendiquées aussitôt par le fils à la mort de son père, tant la charge était précieuse. Des conditions de probité et de moralité irréprochables étaient exigées pour y entrer et les membres étaient unis par de véritables liens fraternels. Chaque confrérie possédait ses armes, sa bannière, son uniforme, son saint patron et était menée par un chef librement élu.

 

Toutes ces compagnies, auxquelles viendront s’ajouter plus tard, lors de l’apparition des armes à feu, les couleuvriniers et les arquebusiers, pratiquaient des exercices de tir hebdomadaires, assortis de récompenses. Ils organisaient des prix de tir à l’échelon régional et national. C’était le prétexte d’une réunion de nombreuses compagnies venant s’affronter amicalement avec l’assentiment et la bienveillance des gouvernants locaux. Défilés des associations, office religieux, réception par les autorités, cortège, fanfares faisaient aussi partie de cette grande fête du tir. Le vainqueur du prix de tir se voyait porter en triomphe et fêté comme un roi. Puis venait le temps des banquets, bals et autres fêtes jusqu’au retour chez elles des différentes confréries.

Mais le tir le plus important était le tir annuel du papegault ou papegai. Il avait lieu un jour férié. Le papegault est un oiseau en bois planté en haut d’un mat, dressé souvent sur le haut d’une porte de la ville. Le maire tirait le coup d’honneur, le premier, signalant ainsi le début du concours, au son des tambours et des fanfares. Souvent, plusieurs jours étaient nécessaires pour déloger l’oiseau de son poste. L’heureux tireur qui parvenait à le descendre était nommé roi du papegault, se voyait remettre un prix, pièce d’orfèvrerie,  et accordé durant un an des privilèges importants. Ils constituaient en effet dans l’exemption de toutes tailles, aides, tutelle, guet, garde, logement de gens de guerre etc..En un mot, toutes les charges de la ville durant son année de royauté. Naturellement, la fête et le banquet se poursuivaient jusque tard dans la nuit.

 

L’apparition des armes à feu, vit donc naître les couleuvriniers et surtout les arquebusiers. Ils avaient les mêmes avantages et se sont organisés selon les mêmes coutumes que leurs prédécesseurs. Bientôt, ils en vinrent à prévaloir sur leurs devanciers. D’une part, l’arme par nature vint supplanter l‘arc et l’arbalète. Ensuite, lorsque l’utilité d’une compagnie ne fut plus jugée nécessaire, certains privilèges et aides leur furent retirés. Enfin, les sommes énormes qu’engendraient les fêtes, les festins et autres manifestations qui accompagnaient les prix de tir et le tir au papegault finirent par être difficiles à rassembler et mirent en grande difficulté de nombreuses familles. Un édit de 1735 supprime un grand nombre de ces corporations.

La révolution de 1789, au nom de l’égalité, mis un terme à l’existence des dernières compagnies. Un décret du 13 juin 1790 en prononce la dissolution et enjoint leurs membres à intégrer la garde nationale.

« Art. 4. Aucun citoyen ne pourra porter les armes s’il n’est inscrit de la manière qui vient d’être réglée ; en conséquence, tours corps particuliers de milice bourgeoise, d’arquebusiers ou autres, sous quelque dénomination que ce soit, seront tenus de s’incorporer dans la garde nationale, sous l’uniforme de la nation, sous les mêmes drapeaux, le même régime, les mêmes officiers, le même état major. Tout uniforme différent, toute cocarde autre que la cocarde nationale demeurent réformées aux termes de la proclamation du roi. Les drapeaux des anciens corps et compagnies seront déposés à la voûte de l’église principale, pour y demeurer consacrés à l’union, à la concorde, à la paix »

De nouveaux textes sur l’organisation de la garde nationale, en 1791, confirment en ces termes l’irrévocable dissolution des vieilles corporations :

« Les anciennes milices bourgeoises, compagnies d’arquebusiers, fusiliers, chevaliers de l’arc ou de l’arbalète, compagnies de volontaires ou toutes autres sous quelques formes ou dénomination que ce soit, sont supprimées. »

Enfin, il ne devait rien rester d’eux puisque le décret du 24 avril 1793 déclarait nationaux leurs biens meubles et immeubles.

 Après la tempête révolutionnaire, à partir de 1803, quelques reconstitutions d’anciennes compagnies apparurent. Ces furent en grande partie des archers. Mais sans avantages ni utilité publique, le développement fit au travers des sociétés de tir populaires, offrant une saine distraction à l’ouvrier.

 L’arme à feu et sa vocation essentiellement militaire pris un autre chemin. L’apparition de la platine à silex vers1650, la mise en place d’une armée plus organisée sous Louis XIV, cantonna tout de même le fusil, au regard des états majors, seulement dans le rôle de l’arme de combat pour lequel il a été conçu. Nul exercice de tir pour les troupes. La philosophie de l’affrontement guerrier ne passait pas par le tir de précision mais plutôt par le choc frontal des bataillons dans lequel le fusil ne semblait qu’accessoire. Il fallut attendre l’avènement du canon rayé et de la mise à feu à percussion, amenant plus de justesse dans le tir pour rendre plus attractif et populaire l’emploi du fusil ou de la carabine. Les officiers les premiers en saisirent l’importance. Dès 1822 un règlement sur l’instruction du tir fut mis en vigueur dans l’armée et en 1842  fut créée à leur initiative l’école de tir de Vincennes. Dans chaque corps d’armée, l’apprentissage du tir fut dispensé à la troupe. Quand vint la fin du XIX° siècle, l’instruction militaire supérieure du tir était assurée en outre par :

-l’Ecole normale de tir (camp de Châlons)

-trois écoles régionales de tir (camp de Châlons, du Ruchard, de la Valbonne)

-par l’Ecole Normale d’escrime et de gymnastique de Joinville le Pont où le tir est également enseigné.

 

Toutefois, il existait aussi des sociétés de tireurs civils avant 1860. Elles étaient issues des périodes glorieuses des compagnies d'arquebusiers. Parmi les plus anciennes:

-Les Chevaliers Tireurs de Chambéry, fondés en 1509 par Charles III, duc de Savoie.

-L'Arquebuse Soissonnaise, de1536, reconstituée en 1833.

-Les Arquebusiers de la butte, de 1570, à Nancy, reconstituée en 1866.

La recherche de la précision, l'aspect "sportif", l'emportait sur toute considération guerrière. A cette époque aussi, vers 1840-50, des sections se formèrent sous l'appellation de "Francs-Tireurs". Le recrutement se faisait parmi les amateurs de tir et les chauvins de la défense nationale. Quoique complètement en dehors de l'armée, ces sociétés dépendaient du ministère de la guerre et devaient porter un costume, variable selon les régions (blouse et pantalon gris, ceinturon à cartouchière, chapeau feutre à plumet ou cocarde..) Tous le Francs-Tireurs étaient armés de la carabines de chasseurs à pieds (carabine modèle 1842, dite "carabine d'Orléans") Ils vécurent aux cotés des sociétés civiles, puis la législation évoluant, la plupart les rejoignirent peu avant le début du conflit de 1870.

La considérable amélioration de la technologie des armes, tant en France, en Europe que partout dans le monde eu pour conséquence un nouvel engouement pour le tir qui s’érigea en sport. Une des premières sociétés civiles fut fondée en 1860, bien avant la fondation officielle de 1866, sous le nom de société du tir national français. Elle organisa le 22 mai 1864 au polygone de Vincennes un concours qui dura trois semaines et dont les récompenses furent distribuées en grande pompe sous la présidence du maréchal Randon, alors ministre de la guerre. Le ton était donné et d’autres sociétés se constituèrent.

Le conflit de 1870, année terrible arrêta complètement tous les tirs durant trois ans. Puis, petit à petit, des sociétés virent le jour en tous lieux et de toutes tailles. Aucun lien encore ne les unissait entre elles. La Ligue des Patriotes, à laquelle appartenait l’élite du monde artistique, intellectuel et industriel, sitôt fondée en 1882 mis son organe officiel, le drapeau, à la disposition de ces sociétés qui purent mieux se connaître, s’entraider et renforcer leur cohésion.

A l’initiative de Mr Candelier, président de la fédération des sociétés de tir, la Ligue des Patriote décida qu’un grand concours national serait offert à tous les tireurs de France. Il a lieu en 1884 au polygone de Vincennes, du 31 août au 21 septembre. Ce fut un réel succès populaire mais un flop financier. Le déficit fut couvert par les deniers personnels de Paul Déroulède, qui ne voulut pas que la Ligue le supportât.

Pour le deuxième concours, en 1885, l’état consentit une subvention importante ce qui permis une totale réussite sans quoi cela aurait pu sonner le glas de cette initiative.

 

C'est à l'initiative de Paul Déroulède, que la Ligue des Patriotes fonde l'Union des Sociétés de Tir de France, le 3 juin 1886.

A sa naissance, elle englobe 61 sociétés et en tarde pas à réunir la presque unanimité des groupements de France.

Le siège social est à Paris, 61, rue Caumartin, puis au 27, faubourg Poissonnière d'abord, puis ensuite au 46, rue de Provence.

 

Son premier président est Daniel Mérillon (photo), qui sera également le premier président de l'U.I.T. (Union Internationale de Tir), lors de sa création en 1907.

Le secrétaire général est Florimond Lermusiaux, président de la plus importante société de tir de Paris, l"Avenir".

 

Le but de l'Union est d'encourager et soutenir les efforts des sociétés de tir, aider à la formation de sociétés nouvelles, organiser les grands concours nationaux, en un mot vulgariser de toutes façons la connaissance et la pratique du tir.

Un décret du 20 février 1897 reconnaît l'Union des Sociétés de Tir de France d'Utilité Publique.

La revue "Le Tir National" voit le jour et devient son organe officiel.

 

Très rapidement, l'Union va donner une impulsion au tir dans les écoles. En 1891, elle crée, en liaison avec les services des ministères de l'Instruction Publique, et organise le championnat des écoles supérieures nationales. En 1892, celui des lycées et collèges. Sur proposition de l'Union, le tir à 10 mètres entre à l'école primaire en 1893: "il est naturel de prendre le tireur au début de la vie; plus tôt il exerce, plus tôt les armes lui seront familières". Avec l'assentiment du Ministère, l'Union organise en 1896 le premier championnat des écoles primaires. 300 écoles sont engagées. Elles seront 1000 en 1903.

 

L'introduction du tir à l'école primaire, a donné une impulsion à cette pratique et a très vite donnée naissance aux sociétés de tir scolaires.

Pour la théorie, de nombreux ouvrages ont été édités sous la signature d'anciens officiers ou de tireurs compétents, entre autres:  G.Gérard, capitaine au 46ème territorial et directeur du stand scolaire du XIXème arrondissement de Paris, premier stand scolaire créé en France. En 1894, son "Traité des connaissances utiles à l'enseignement pédagogique du tir" établit les premières règles officielles sur le tir du fusil scolaire et des carabines de petit calibre. Par circulaire du 16 août 1895, le Ministère adopte une "instruction relative aux exercices du tir à la carabine Flobert dans les écoles communales", qui constitue un véritable traité du tir scolaire. L'Union édite un Manuel de Tir Scolaire spécialement pour les écoles primaires et offert aux instituteurs.

 

Le tir est placé sous la direction de l'instituteur. Les tireurs en herbe doivent avoir au mois dix ans. Dans les écoles primaires, le stand est très souvent constitué par une installation démontable située dans la cour ou sous le préau.

 

L'enseignement est:

-Théorique (sans arme), concernant les armes, la visée, la trajectoire, la sécurité, les projectiles.

-Préparatoire (avec arme),  concernant les positions de tir, la mise en joue, le physique du tireur.

-Pratique au stand.

Les résultats obtenus au tir sont notés et la progression des élèves suivie tout au long de l'année. Dans les écoles est organisé un concours annuel, par catégories d'ages doté de récompenses matérielles ou honorifiques.

 

Le tir scolaire, est pratiqué avec des armes de type Flobert, ou carabine scolaire système Gras (modèle 1874) en 6 mm, à 10 mètres.

Le tir réduit est pratiqué à 15 mètres et 30 mètres à l'aide de fusils scolaires ou de fusils modèle 1874, en calibre de 11 mm, avec une cartouche spéciale

Des tirs préparatoires et d'instruction sont réalisés à l'arme de guerre, à des distances de 100 et 200 mètres le plus souvent.

 

 

 

Les armes de petits calibres ne répondaient pas correctement au but envisagé, c'est à dire la préparation militaire.

Le ministère de l'Instruction publique charge en 1894 une commission d'examiner les propositions faites pour la réalisation d'une arme d'instruction plus propice à l'apprentissage du tir de guerre. Cette commission aura à comparer dix modèles d'armes proposés en vue d'une homologation. L'Union des Sociétés de Tir de France, pour sa part, présente une carabine chambrée pour la cartouche 6mm Bosquette. Elle ressemble à un fusil Lebel, en version réduite et allégée. Son nom: La Française.

 

Sur les deux armes retenues par la commission, celle ci est classée première devant le modèle présenté par la Société Nationale de Tir des Communes de France. Un rapport du ministère de l'Instruction Publique en date d'août 1894 entérine cette décision et La Française est classée "arme réglementaire", bien que ne faisant pas partie de l'armement militaire. Elle fit merveille dans les stands de 12 mètres jusqu'à l'apparition des armes à air comprimé dignes de ce nom, peu après la seconde guerre mondiale.

 

 

 

 

 

La République s'est tout particulièrement appliquée à encourager et propager le tir à l'école. Pratiquer le tir en dehors du cadre scolaire, dans une société affiliée et agréée peut être doté d'avantages non négligeables pour les futurs conscrits. Voici le message de  l'Union des Sociétés de Tir de France, sur cette carte: rappel du devoir de citoyen et promesse d'avantages aux jeunes gens.

 

Les sociétés de tir agréées par le Ministre de la Guerre S.A.G. et les sociétés scolaires de tir S.S. préparent les jeunes gens au service militaire.

Les sociétés de tir S.A.G. et les sociétés post-scolaires perfectionnent les hommes de la Réserve et de la Territoriale et tous les bons citoyens qui veulent se tenir prêt à défendre leur pays.

Le devoir des pères de famille est de faire préparer leurs enfants dans ces Sociétés, le devoir des citoyens libérés du service actif est de venir s'y perfectionner, le devoir de tous est d'en faire partie pour les soutenir moralement et matériellement.

 

Les Sociétés de tir préparent les jeunes gens au Brevet d'aptitude militaire.

L'obtention de ce Brevet donne aux jeunes gens les avantages suivants qui leur sont exclusivement réservés:

1° Droit de faire leur service à partir de 18 ans, en devançant l'appel;

2° Droit de choisir leur corps d'affectation par ordre de mérite parmi les corps stationnés dans la région du domicile et parmi ceux alimentés par le bureau de recrutement;

3° Faculté d'être nommés brigadiers ou caporaux à 4 mois de service et sous-officiers à 9 mois;

4° Le projet de loi déposé par le gouvernement prévoit pour les titulaires du Brevet une augmentation de permission d'un mois pendant le service actif.

 

 

 

 

 

 

 

 Cette carte est la réduction d'une affiche de propagande qui mesure 1m X 0.75 m,  éditée
 par l'Union des Sociétés de Tir de France à partir de 1912. Elle était vendue ou donnée
 aux sociétés de tir.

 Le texte pouvait être celui imprimé sur la photo ou un autre, libre

 En 1913, elle était disponible au prix de 0.50 Fr
 

 

 

 

 

 

 

Records et championnats de l'Union

 

L'Union des Sociétés de tir de France organise chaque année quatre grands records nationaux et six championnats.

 

Les championnats comprennent:

    Le championnat de France à l'arme de guerre: sur 15 balles et 150 points.

    Le championnat de la jeunesse, à l'arme de guerre: sur  15 balles et 150 points.

    Le championnat de revolver: sur 18 balles et 180 points.

    Le championnat des écoles supérieures: sur 10 balles et 100 points.

    Le championnat des lycées et collèges: sur 10 balles et 100 points.

    Le championnat des écoles primaires.

 

Sauf pour le championnat des écoles primaires, tous les tirs se font à l'arme de guerre française et, en général, à la distance de 200 mètres.

Les championnats ont lieu en août au stand de Vincennes.

 

Les records nationaux annuels comprennent, en 1900 (par la suite, le nombre de coups tirés augmentera et le record au revolver d'ordonnance sera dissocié du revolver et pistolet libre) :

    Le record à l'arme de guerre (adultes).

Tiré sur la cible dite de l'Union de 80 cm de diamètre, 10 zones avec visuel de 40 cm; distance 200 mètres.

30 balles en trois séries de 10 balles, debout, genou, couché; le record doit être tiré dans la même journée. On peut annuler son tir et recommencer. Les armes et munitions sont du modèle réglementaire

    Le record à l'arme de guerre (jeunesse).

15 balles en trois séries de balles, debout, genou, couché. Peuvent y prendre part les jeunes gens de seize à vingt et un ans non incorporés.

    Le record à l'arme libre.

Tiré sur la cible de 80 cm de diamètre, 10 zones avec visuel de 40 cm; distance 200 mètres.

30 balles en trois séries de 10 balles; position debout; distance 200 mètres; repos entre les séries et balles d'essai à volonté. On peut annuler son record et recommencer.

    Le record au revolver.

Tiré sur carton de 30 cm de diamètre, 10 zones avec visuel de 6 cm; distance 20 mètres pour le revolver d'ordonnance 1873-1874; 30 mètres pour le revolver libre.

30 balles tirées en trois séries de 10 balles; repos et balles d'essai à volonté. On peut annuler son record et recommencer.

 

Comment concourir pour les records:

Il faut d'abord faire partie de l'Union de sociétés de Tir de France. Le tir est exécuté "à volonté et de bonne foi" dans un stand quelconque de l'Union. Il se fait en présence de deux témoins qui en dressent procès verbal sur un formulaire imprimé portant la date et l'heure d'achèvement du record et qu'ils signent ainsi que le tireur.

Le tireur qui obtient le record reçoit la breloque d'argent de l'Union. Si pendant deux périodes de trois mois il garde le record, il est inscrit hors concours et reçoit la breloque en or.

 

 

Dans toute la France de nombreux concours son organisés sous le patronage de l'Union des Sociétés de Tir de France. Diplômes et médailles sont décernés.

 

 

 

 

 

Le 15 mars 1967, l'Union des Sociétés de Tir de France fusionne avec la Fédération Française de Tir aux Armes de Chasse pour donner naissance à la Fédération française de Tir.

 

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